CR Zilbon The Hobbit :4h50 du matin … DRING DRING !!
Quoi déjà ?! C’est le jour de la TransVésubienne !!!!!!
Je me lève doucement pour voir l’état de forme : eh ben c’est pas trop ca … La veille j’avais de la fièvre, j’avais froid tout le temps. Mais j’ai bien dormis donc ca va deja mieux qu’hier !
Toutes mes affaires sont prêtes, y’a plus qu’à manger le pti dèj (céréales Country crips pour imiter Fabien :p ). Dehors, le soleil se lève doucement mais il fait frisquet ! J’enfile un tee- shirt + windstopper + kway d’hiver (que j’enlèverai avant le départ). Sur le départ on se met en place, j’ai le dossard 243 donc je me retrouve en plein milieu de « la meute de loup enragés ». Moi je suis pas trop dans le truc. Ce jour que j’attendais tant, j’ai pas l’impression d’y être ! Je me retrouve à côté de sudistes avec des gros vélos pour descendre mais rien à faire je reste tranquil :)
A 5 mètres, le groupe avec fabien, les 2 seb et la team box et de l’autre côté JP iron man le mec qui vomit sur tout ce qui bouge ! Julien Absalon et Nino Schurter sont 10 mètres devant moi. Pendant ce temps, Marmotte prend des photos de l’hélico qui va nous suivre sur le parcours et va nous assurer l’assistance sur les ravitos (seuls endroits autorisés pour l’assistance). Merci à toi Fred !
7h : C’est le départ ! Ca part sur les chapeaux de roues, et je fais de même sur les conseils de Seb et Philou (objectif : arriver en haut de la montagne dans les premiers pour pas être gêné ensuite dans les descentes !). Je passe sur la gauche et double pas mal de monde sans trop forcer. Je joue des coudes avec 2 mecs qui me colle ca me fait marrer plus qu’autre chose (ca y est je suis dans le bain !). Arriver en bas de la piste de ski ca remonte pendant un bon 30 minutes alors je décide de pas me mettre dans le rouge. Je monte à mon rythme tranquillement sans trop forcer et je double une bonne centaine de mec dans cette côte longue mais sans difficultés. En haut je croise Fabien et je me dit que je suis partis trop vite car lui vise une bonne place sur cette TV mais moi je suis la pour m’amuser et la finir. Je décide donc de me calmer et me cale derrière lui… Arrive la descente sur le Col d’Andrion, je me fais grave plaisir !! Ca tournicote comme j’aime dans de la terre. Fabien s’encastre dans un mec sur la seule portion de neige du parcours. Sans gravité, j’en profite pour le doubler. Ca continue comme ca jusqu’au 1er ravito. Je m’arrête (et j’ai l’impression d’être le seul car tout le monde me double !!). Je mange une demi-banane et 30 secondes plus tard je suis déjà reparti !! Ca enchaîne sur une descente technique et ludique avec des épingles !! Je prends mon pied !!!! A ce moment je crois que Fabien ne s’est pas arrêté et donc qu’il est devant moi …
J’arrive au 1er portage pour arriver au Brec d’Utelle, qui s’en suit par LA DESCENTE du parcours !!! Le portage c’est pas mon truc et je sens mes mollets chauffer à la limite de la crampe !!! Merde, j’en suis pas encore au quart du parcours !!
La descente est extrêmement hard !! Des marches de partout, des trous, de la caillasse ! Bref je descends la plus grande partie à pied à coté du vélo. Et quand je monte dessus je me casse la gueule ! Une première fois, je retombe le menton sur un rocher en faisant un OTB (bien amortis avec mes mains heuresement !!). La deuxième je fais un bel OTB encore une fois sauf que cette fois, je vois mon vélo glisser et tomber dans le ravin !!! BOUM BOUM !! Mon vélo est 8 mètres plus bas !!! A ce moment, je pense que s’en est finis de la TV pour moi :’( Je descend tant bien que mal en bas chercher le vélo et remonte en galérant bien !!! Arriver en haut j’inspecte le vélo : tout est OK sauf le dérailleur avant qui ne passe plus sur la plaque. Ouf, ca tombe bien y’en a pas besoin ! Je repart et là, début de crampe !! Je me mets sur le côté et m’étire (des mecs me double pendant ce temps). Merde, c’est mort je n’arriverais jamais à Nice !!!! :’( Après 2 min d’étirement je repart très très doucement. Et ca continue des mecs me double. Tant pis, maintenant je dois gérer l’effort pour aller le plus loin possible. J’arrive au 2ème ravito ou je vois Marmotte qui me dit que je suis le 1er à passer et que Fabien n’est pas encore la (?!). Il me file un bout de frometon, m’encourage à continuer ca fait plaisir ! Je suis pointé environ 100ème je crois. Fabien toujours pas passé … Je persiste à croire qu’il est devant et que Marmotte ne l’a pas vu ! Après ce second ravito, je me sens mieux, les crampes sont partis, je recommence à rouler normalement et double même des mecs.
A partir de ce moment, je ne me rappelle plus trop de la course, je suis dans la course, bien décider à finir ! Je double pas mal de mecs en côte roulante, je maintiens ma place dans les portages et perd quelques places en descentes. Mais les crampes reviennent juste avant le 3ème ravito : je suis forcé de pédaler à une jambe jusqu’au ravito pendant un bon 500 mètres !! Je suis pointé 132eme. Je décide donc de faire une pose pour me reposer, manger et boire. Je dégomme le ravito : fromage, coca, orange, gateaux salés. Je m’arrête 10 minutes et repart avec la cheupé ! J’ai bien dû me faire doubler par une trentaine de gars. Ca repart en côte donc j’en rattrape quelqu’un puis me fixe dans un pti groupe de biker pour le portage. On va se suivre comme ca pendant plus d’1h. Ca permet de me reposer, les crampes sont plus qu’un vieux souvenir (je bois beaucoup d’ailleurs à 2 reprises je serais à court d’eau mais heuresement, des riverains me remplisse mon camel ! Sympa :) ). Après une heure passée avec mes charmants camarades, je décide d’aller de l’avant car je me sens bien. Je roule seul pendant une bonne demi-heure. Je finis par rattraper un mec avec qui on va se tirer une ptite bourre jusqu’au final : en côte et sur le plat je prend du temps, en descente j’en perd ! Ca ma bien motivé !
Dés lors, j’active le « MODE compète ». Arrive le 4ème ravito, avec les dénivelés et les kilomètres restant : 14km, 50D+ , 600D- : cool ca va enfin descendre ! Mon « rival » est 100 mètres derrière moi, mais peu de chance de le suivre dans le D- … Mais bizarrement les côtes ne s’arrêtent pas … 50de D- vous avez dit ??!! Finalement, tant mieux pour moi, ca me motive encore plus à rattraper le temps perdus dans les descentes. Par contre, dans cette descente du Mont Chauve, il faut faire très attention à la pierraille, parce que sur le bas côté du chemin, je croise 4-5 gars en train de réparer leurs crevaisons (je vais d’ailleurs aider l’un d’entres eux en lui filant une de mes chambres). Je décide de jouer la sagesse et d’être bien souple sur le vélo (ca serait bête de crever juste avant la fin !).
Très très belle descente encore une fois avec la mer en fond de décors !!! :) Aller, c’est pas finis pour autant !
On arrive sur une route sur 1km, je vois des bikers, je décide de profiter de la facilité du terrain pour augmenter le rythme et je me retrouve de nouveau dans un petit groupe de 4 personnes une fois les chemins retrouvés. On se suivra comme ca jusqu’à la fin… On rattrape 1 ou 2 gars ici la et j’en profite pour parler avec un belge qui a crevé 6 fois (son sac étant remplis de chambres à air !).
On arrive dans un petit sous bois où tu te prend des feuillages et des branches dans la tête, les bras et les jambes : kool ! :/ Enfin bon après presque 9h de course, c’est pas ca qui va t’arrêter… A un croisement, on a le choix : soit faire un détour de 50 mètres par un chemin en côte, soit passer un petit ruisseau avec une échelle (apparemment bien hard). Je choisis la 1ère solution comme tout le monde, pas envie de me crampéiser les mollets !
On arrive dans Nice, à ce moment je crois qu’il reste 2-3km, alors je me fixe un dernier objectif : finir 1er du groupe de 5. Mais en fait, on va longer le fleuve pendant quelques kilomètres encore, et la ca se corse pour moi … Mon pneu arrière est trop gonflé pour ce type de terrain (galets et sables) et patine un peu partout. Du coup je laisse pas mal d’énergie dans ce passage qui me semblera interminable ! On a le droit de traverser plusieurs fois la rivière avec les vélos histoire de passer d’une rive à l’autre. Ca fait du bien l’eau froide dans les chaussures ! Ce passage de la rivière était pour moi le passage le plus pourris du parcours mais bon ca reste du VTT alors c’est toujours mieux que de se tapper les bagnoles et les feux dans Nice … Un pti raidar qui longe la rivière stoppe net le belge devant moi, j’arrive derrière en pensant passer mais non il me bloque et je tombe 1m50 plus bas dans les ronces ! Je me relève tant bien que mal, des passants veulent m’aider mais trop tard, je suis déjà partis. Je vois que je viens, dans cette chute, de perdre mon compteur ! Fait chier
J’active le MODE VNR ! Alors qu’on arrive sur la route, je met tout ce que j’ai pour rattraper le mec qui m’a fait tomber. Je bloque l’amorto et c’est partis, j’ai l’impression d’être une fusée (forcément, après 9h30 de vélo à 5-6km/h …). Avec le plus gros développement que j’ai (3ème plateaux qui ne passe plus depuis la chute au Brec), j’envois du lourd. Je rattrape un gars, puis deux … puis un groupe de 3 mecs. Je décide de la jouer bluffeur (j’envois la sauce en les dépassant en sachant très bien que je ne la tiendrais pas jusqu’au bout). Les 3 bikers me suivent (merde c’est loupé !!). Je maintiens tant bien que mal ma vitesse mais finalement ils finissent par lacher l’affaire, j’arrive alors au bout du tunnel… Un soleil éblouissant me ramène à la vie, et c’est sur cette belle image que ce termine mon aventure d’un jour.
Au final, je finis en 9h35 à la 113ème place, 20 seconde devant les troupeaux qui me suivait, et 6 minutes dérrière le 112ème.
Si vous décidez de continuer l’aventure, rendez vous en 2010 …
Les + :
- l’organisation de Seb91 notamment
- l'assistance de marmotte sur les ravitos ! (même si je l'ai croisé qu'au 2ème)
- mes coéquipiers de chambrée, de voyage et du forum ! Super ambiance :)
- le temps parfait pour la course
- aucun problème mécanique ou presque
- les descentes techniques (par contre, le Brec d’Utelle l’étant bien trop pour mon niveau actuel)
- les paysages grandioses
- l’absence de pression
- l’esprit « raid »
- le dépassement de soi, de bonnes sensations tout au long du parcours
- les ravitos bien fournis
- truc de ouf !
Les - :
- trop de portages !!! =>crampes !!
- la fièvre de la veille !!
- 4-5 chutes dont une très grosse pour le vélo ! (cf. Brec)
- pas le temps d’apprécier à leurs juste valeurs les paysages
- mon sac blindé de fringues =>je pouvais pas remplir complètement ma poche ! => à cours d’eau
- JP le mec qui te vomit dessus si tu le regarde mal …
Merci à tous pour ce week !! J’ai vraiment apprécier :) du début jusqu’à la fin. Je suis en plus hyper content de ma perf (je n’y pensais même pas !). Bref, je crois que je serais encore de la partie l’année prochaine
Bravo à tous pour avoir oser s’inscrire à ce truc de ouf ! Car oui c’est vraiment un truc de malade, mais ca on ne peut le comprendre qu’une fois qu’on l’a faite !