Le Ventoux occupe une place à part dans les grands cols du Tour. Avec son décor de fin du monde,
son vent violent, sa chaleur d’étuve, c’est un Golgotha qui terrasse les imprudents. Eddy Merckx y connu
t l’asphyxie et Tom Simpson y trouva la mort. Mais ce mont des supplices peut aussi être le sommet
de la résurrection : Richard Virenque et Marco Pantani y ont chacun retrouvé leur statut de champion.
Le Galibier : 2 645 mètres d'altitude, le pic du Tour de France. Les coureurs l’ont déjà escaladé à soixante reprises.
D’un côté, les Hautes-Alpes, le monde du Midi ; de l’autre, la Savoie, les Alpes du Nord. Ce col a vu l’avènement
de Contador, la domination de Coppi, la consécration de Pantani et l’échappée d’Andy Shleck en 2011.
L’Alpe d’Huez est un mur : une ascension de quatorze kilomètres avec l’arrivée au sommet. Les vingt-et-un lacets
serpentent au flanc d’une pente unique jusqu’au cœur de la station, à 1 860 mètres. Chaque lacet est numéroté.
Du 21 tout en bas jusqu’au 1 qui précède l’arrivée. Pierre Rolland, Fausto Coppi, Jean Robic, Bernard Thévenet,
Marco Pantani en furent les principaux héros, mais l’Alpe d’Huez reste marqué par la tricherie du Belge Pollentier
et l’affrontement entre Bernard Hinault et Greg Lemond.
À l’ombre du Pic du Midi et à égale distance entre Tarbes et la frontière espagnole, le géant des Pyrénées culmine
à 2 144 mètres. Depuis 1910, le Tourmalet est le premier grand col emprunté par le Tour. Octave Lapize et surtout
Eugène Christophe, qui forgea lui-même la fourche brisée de son vélo, appartiennent à sa légende. Plus récemment,
Louison Bobet, Eddy Merckx, Greg Lemond, Miguel Indurain, Richard Virenque, Andy Schleck et Alberto Contador
ont marqué l’histoire du col.
C’est une page de légende écrite sur la pente du Puy-de-Dôme par Anquetil et Poulidor. Ce duel mythique s’inscrit ici
au sein d’autres pages étonnantes : Eddy Merckx y voit sonner le glas de sa carrière, tandis que les jeunes Bernard Thévenet,
Laurent Fignon et Bernard Hinault y proclament chacun leur avènement.