Après avoir manqué de me faire shooter par un camion fou qui me collait à 110 km/h sous la pluie dans une portion de route limitée à 70 et sur laquelle les poids n'avait pas le droit de doubler, j'arrive chez Seb avec un peu de retard. Bon j'ai un peu tourné pour retrouver sa maison.
Recontre de Pascal l'homme au vélo sans dérailleur, sans fourche et avec des pneus de route certe un peu larges mais qui pèse 6.2 Kg !
Je sors le vélo de la voiture pour le transférer dans la Seb mobile et la chaine tombe toute seule ! A revoir avant demain...
Voiture chargée et on décolle pour le Limousin.
On a fait le plein de magasines en dépouillant la bibliothèque vélo que Seb a aménagé dans ses toilettes et je me retrouve en train de lire un Cyclo Coach ! Je commence alors à sentir en moi le pouvoir du Dino, et juste le pouvoir...
Lors d'un arrêt goûté, où Seb dévore la moitié d'un verger, on retrouve Laumi et Gahan les hommes aux vélos à grandes roues.
Retirage des plaques, salutage de Olibabe et JPS et on va au gîte où la proprio nous attend flanquée de ses molosses d'attaque. L'un des molosses fait du jardinage.
Visitage des lieux, ca sent un peu le renfermé. On essaye d'ouvrir le vélux perché à 5 m du sol mais malgré une canne et un chaise je n'y arrive pas. Pas grave on aura remplacé cette odeur de grenier par une odeur d'homme au matin.
Jean-Sébastien arrive avec son vélo de DH semi-rigide tout neuf qui doit faire 2 fois le poids de celui Pascal.
J'ai un peu de bricolage à faire...
Changement de la selle, tout se passe bien ! Changement du maillon rapide qui s'ouvre tout seul. Impossible de monter le KMC que j'ai en rab ! Je m'arrache les mains sur la chaine, puis finit par monter un DKT de base, huile la chaine avant de me rendre compte qu'un des maillons est tordu et ne demande qu'à péter... changement de chaine. Je la roderais demain sur la course...
Dino approved !
En attendant les bretons on prend l'apéro, petits biscuits apéro, un bon petit blanc apporter par Seb et de la bière pour les amateurs. J'ai la dâle alors je mange mon mélange quinoa/sarrasin.
Seb fait un repas pantagruélique avec un artichaut cru et 2 tomates. Tiens rien que d'y repenser j'ai faim ! Et les autres se goinfre de pâtes.
Les bretons arrivent après avoir visité la région en passant par les petites routes alors qu'il y avait l'autoroute à côté...
Je suis claqué et je laisse tout le monde pour aller me coucher.
Un tour aux toilettes dans la nuit en balançant le faisceau de ma frontale sur la tête des autres, un 2ème sans frontale mais je shoote une chaise en faisant du bruit...
Si avec ça ils dorment... Dino power !
Levé et hop une crotte à la Dino. Pour bien démarrer il en faut une 2ème selon maître Dino alors après le petit déj direction les toilettes... C'est bon je suis léger.
Un mini échauffement de 15 min pour voir si les vitesses passent à peu près avec la nouvelle chaine, et c'est pas trop mal.
Et hop placement sur la ligne de départ tout devant juste derrière JPS.
Ca part relativement tranquillement, rien à voir avec un départ de Roc Marathon puis ça se durcit quand les singles arrivent. Je me sens plutôt bien.
Les premières descentes arrivent, je suis moyennement en confiance, manque de me louper sur une marche, en passe 2 à pied. Arfff le Dino style m'a contaminé !
Arrive une descente un peu plus raide en terre légère et humide, je suis un peu optimiste, ça ne freine pas et je tape un arbre avec l'épaule. Ca va finir de ne pas me mettre en confiance tout de suite.
En plus j'ai l'impression que le freinage arrière n'est pas au top. Ca ira bien mieux par la suite, problème de rodage ? Contamination de plaquettes ?
Je commence à être chaud, j'aimerais bien doubler dans les côtes mais je ne vois rien à cause de la buée qui s'est formé sur les lunettes avec l'humidité matinale. Alors je suis le pneu de devant. Enfin un bout de faux plat descendant, la buée s'en va. Je tente de doubler les trainards de devant, je me retrouve dans une ornière qui devient plus étroite et ne peut revenir sur le sentier car le mec que je voulais doubler se porte à hauteur de ma roue arrière. La roue avant commence à dangereusement lécher l'ornière, je suis en équilibre sur 50m sans pouvoir rétablir mais le gars reste à hauteur de ma roue.
Je finis bien sûr par tomber devant lui, il fait un magnifique salto par dessus mon vélo. Je lui demande si ça va, il répond en ralant. Je lui redemande si ça ca, il râle toujours. Finit par dire dans son langage qu'il a mal au bras mais que je peux y aller donc que ça doit aller. Je signale son numéro aux gars de l'organisation un peu plus loin des fois qu'il se soit fait mal.
Une côte je commence à rattraper les gars qui m'ont passé à la faveur de la chute. Une descente je passe le 32 et, ah ben non je ne passe pas le 32 le shifter casse au niveau de la fixation et pendouille sur le pneu avant. Arrêt, plein de monde passe le temps que je trouve un rilsan ou 2 dans mon sac et essaye de voir si je peux fixer correctement la gâchette. Mais non impossible de passer une vitesse car je n'arrive pas à faire une fixation assez rigide. L'abandon me passe par la tête mais ça ne serait pas très Dino syle ! On a du faire 20 km. Je laisse le dérailleur sur le 22, vu le terrain ça ne devrait pas trop me pénaliser et ça permettra de monter les côtes sur le vélo.
Avec tout ça j'ai du retomber dans les 30. Je commence à remonter pas mal de monde dans une longue côte et suis pointé 23ème peu de temps après. Bon c'est mieux que l'année dernière alors je continue. Mais pour l'instant je ne m'amuse pas trop sur ce terrain. Pas trop d'adhérence, des passages à la con pas vraiment ludiques, bof. Ca s'améliore dans une série de mini montées, mini descentes avec un peu de caillasse et quelques racines assez sympa. Je crois qu'on commence à rattrapper les derniers du challenge SNCF parti sur le 38 km 15mn plus tôt.
Je m'en remets une dans une descente alors que la buée à refait une dernière apparition sur mes lunettes.
Je roule un temps avec un gars en Titane tout rigide, je le double dans les côtes, il me rattrappe dans les bouts roulants ou certaines descentes rapides. Forcément en 22-11 à 140 tr/min on finit par fatigué et à 110-120 tr/min on est vite limité. Du coup les côtes sont parfois un soulagement ! Dino power !
Quelques petits portages sur des passages à la con, j'ai du mal à reclipser les quartz et finit par m'en mettre une autre alors que je regarde mes pieds...
Le parcours à changé et on passe dans des tourbières. Idée à la con, soit le vélo s'enfonce jusqu'au moyeu soit on a de la boue jusqu'aux mollets en passant à pied. Il y a même un passages avec quelques rondins glissants des fois qu'on puisse tomber dans la tourbe et y dépérir.
Les pluie de la nuit n'ont rien arrangée, et il y a grosses flaques et passages boueux passages boueux sur le parcours mais les tourbières en sont un peu le summun. Quelle drôle d'idée ! En plus ils sont fait chié à défricher un chemin sans intérêt juste après.
On arrive au 3ème ravito, je retrouve enfin Olibabe et un gars du 95. Je les repasserais dans les prochaines côtes. Je dois être dans les 20 premiers.
A la faveur d'un passage derrière la selle dans une descente raide je déchire mon cuissard Odlo (comme le Dino au raid Vauban). Sans trop comprendre pourquoi d'ailleurs, comme si le cuissad avait coller à la selle.
Je double un gars qui a explosé son frein arrière, pas facile pour lui en descente !
On arrive au ravito 4 que je fuis le plus vite que je peux encore tellement le bruit d'une rave party me casse les oreilles et me tape sur le système.
Je double encore dans des côtes mais ça va faire 5h que je roule et je commence à faiblir. A la jonction avec le 56 km je rencontre AlBike en train d'expliquer à 2 gars de l'organisation qu'ils sont en
train de débaliser le parcours 56/71 km et non le 38 km comme ils le croyaient. Ca aurait pu être fun 500 mecs paumés dans le Limousin.
Je commence à avoir faim et j'ai hâte que ça finisse. Tiens des Renards, oh un Denis et un Sébastien, "Salut les gars" :-)
Ensuite ben ça descend, ça monte, je suis HS j'ai eu ma dose.
Enfin c'est la dernière mini bosse pour franchir la ligne d'arrivée, tout content je fais un wheeling en haut pour épater le public et avoir la Dino classe. Je cabre un peu trop, sens le vélo partir, j'ai le réflexe de freiner de l'arrière pour rétablir sauf que ma main ne se trouve pas sur le levier de frein et que je serre juste mon grip... Et hop étalé sur le dos, les bras en croix ! J'en aurais bien profité pour piquer un roupillon mais je suis interviewer, the Dino touch !
J'ose pas dire que le parcours de l'année m'a déçu alors je dis juste que c'était plus dur et plus humide que l'année dernière (je parle toujours du parcours).
Après avoir pris ma douche avec Thomas Dietsch au raid des chemins du soleil, je vais laver mon vélo avec Jean-Paul Stephan ! Le début de la gloire et de la reconnaissance universelle, peut être vais-je rejoindre le Dino au panthéon du VTT.
Je lave au jet, me change et vais déguster la viande limousine tant vanter. Je croise Pascal qui arrive.
C'est vrai qu'elle est bonne cette viande ! Je gorette le plateau, Dino style !
On commence à s'inquiéter et finalement Seb arrive. On le charge lui et son vélo tout sale dans la voiture pour qu'il aille se laver au gîte. On se brûle au 3ème degré sous des douches trop chaudes.
Et hop retour casa. Le vélo de Seb est toujours très sale mais c'est sa voiture. Et Seb ne parle presque pas au retour, presque inquiétant !
Aujourd'hui je suis un peu HS, j'ai mal aux jambes, un peu à l'épaule et j'ai tout le temps faim...
Et merci à tous pour l'apéro, à Seb pour l'organisation hébergement + covoiturage