Pendant mon séjour sur la côte Vermeille, une rando est organisée par le Vélo Club d’Argeles sur Mer. Le début des inscriptions est à partir de 7h30 à la Salle Polyvalente, j’y suis dès 7h45, et il fait déjà chaud (environ 24°). Je remplis ma petite fiche et paye une somme dérisoire, 2€50 car licencié FFCT (4€50 pour les autres) et pars sur le parcours.
Le début longe le bord de mer jusqu’à Port Argeles, là je roule avec un gars de la région nantaise qui roule en Canyon Nerve blanc, jusque là tout va bien, à part un petit manque de fléchage qui m’a fait tourner 5mn avant de retrouver mon chemin. A la sortie d’Argeles on emprunte la départementale qui va jusqu’au Château Valmy, mais avant d’y arriver on part sur la droite par un chemin qui longe la voie rapide et déjà le premier raidillon pointe le bout de son nez. Le gars de Nantes m’attend en haut … et oui c’est vrai que je monte comme un tracteur, c’est à dire doucement.
Le chemin passe d’un coup dans le lit d’un ruisseau, fort heureusement presque sec, et on traverse la voie rapide par en dessous par un tunnel bien sombre d’écoulement des eaux.
De l’autre côté on prends une route qui continue à longer la voie rapide mais en faisant le toboggan, ça monte sec sur 200, 300m voir parfois plus et ça redescend très vite, les pourcentages sont impressionnants.
On repasse sous la voie rapide mais par la route et là on redescend par un route en lassés dans un vallon, en bas c’est un mur qui nous attends. Le nantais est parti au loin devant, je lui est fais comprendre que c’était pas la peine de m’attendre. On est sous le viaduc de la RN. Ca monte dur en épingles, d’abord sur le goudron puis par un piste dans les vignes.
Les vignes : ce sera le maître mot de cette rando qui se ballade à travers le vignoble de Banyuls … humm j’en connais qui en ont déjà l’eau … que dis-je … le vin à la bouche. Dommage, c’est de l’eau dans le Camel et de toute façon il fait trop chaud pour picoler….. Tout en haut on attend le Col de Mollo (231m). De là on emprunte une piste qui descend dans un vallon bien encaissé plein de vignes. La descente est rapide, pas piégeuse du tout. En bas va falloir songer à remonter, et ce sera une longue ascension de 4km environ par cette même piste. C’est tout en épingle avec parfois de bon pourcentage mais tout se passe sur le vélo sans problème, merci à la K7 en 34 montée d’origine sur le Spé. Tout se passe bien, c’est vite dit en fait … dès la 3ème épingle, je m’arrête 20 secondes pour prendre une photo et au moment de repartir, je sens comme du flou dans le pneu arrière …… j’ai crevé.
Finalement ces 20s se transforme en 30mn, le temps de la réparation et d’une petite pause. Je vois passer un paquet de participants et tous m’offrent leur assistance. Je la décline, j’ai tout ce qu’il faut : 2 chambres, le nécessaire pour démonter et ma pompe. Faut avoir le coup de main avec les Michelins pour les démonter, mais une fois compris ça va tout seul. J’en profite aussi pour me restaurer et prendre encore quelques photos, le paysage est trop beau !!!
Je fais aussi un portrait de moi avec le retardateur, et là arrive 2 gars qui se foutent de moi en disant : « on savait pas qu’on réparait les pneus comme ça ??? » on tape un peu la discute, un d’eux me prends en photo. C’est des gars de Port Vendres qui font la rando, sauf que eux connaissent le coin et ont squizzé le goudron par des chemins de leur connaissance.
Je les laisse filer et repart aussitôt, la montée est encore longue. J’ai commencé à monter à 9h38 et est arrivé tout en haut à 10h55 avec un arrêt de 30mn pour réparer. Ce qui me rassure c’est que je ne suis pas le seul à avoir crevé, de nombreux vététistes ont comme moi été surpris par les dures épines rencontrées dans cette montée. Certains ont même crevé 2 fois et ont été dépannés par d’autres participants. La piste était jonchée de petites brindilles couvertes d’épines, et il était bien difficile de les faire sortir des pneus.
On repart sur le goudron pendant 800m et voilà le ravitaillement au Col des Gascons. Des abricots, de l’emmental, du coca ( pas beaucoup), du sirop de menthe, de l’eau ( en rupture) et c’est tout. Les 2 messieurs qui sont là nous apprennent que l’organisation a vu trop juste, ils attendaient 60 vététistes environ et on était un peu plus de 90. Du coup ils ont été très vite en pénurie d’eau, heureusement que j’en avais emmené 2,5l dans le Camel. Je repart après avoir ingurgité quelques abricots et morceaux de fromage.
Là c’est une piste pierreuse en faux plat montant que l’on prend. On est sous la Tour de Madeloc et en face on voit la Tour de la Massanne. Au bout de la piste on arrive à un croisement dont une des pistes est barrée par une chaîne, c’est là que l’on doit aller. Nous sommes au point le plus haut de la rando, à environ 420m d’altitude, au Col de Baillaury.
On reprends une piste sur 100m et là débute un single en balcon de 3,5km de long, technique et joueur à souhait. C’est ici que je me suis fait le plus plaisir, et pris conscience des capacités du Stump, qui plus est aidé par la Talas en position 140mm. Ce VTT est une tuerie comparé au LP EVO2, il adore qu’on le maltraite dans les singles techniques comme celui-ci.
J’ai passé des marches et des obstacles que je ne passais pas avant avec le LP. Parfois j’ai aussi buté sur quelques gros cailloux mais par ma faute, par manque d’expérience et de confiance en moi. Mais dans l’ensemble j’ai pris un grand pied dans ce passage. J’avais les boules quand le single s’est terminé au Col d’en Serre. C’est d’autant plus frustrant que l’on redescend dans la vallée par une route goudronnée assez fréquentée par les automobiles.
On arrive alors au Col d’en Calvo, on prend une autre route direction le village le Rimbau sur 500m et on prend un single à travers les vignes pour enfin reprendre une piste qui fait le tour d’un vallon vignicole. Mais là, la réalité humaine et sa bêtise me font face subitement, au détour d’un virage je me retrouve nez à nez avec une décharge sauvage à ciel ouvert. C’est vraiment dommage de voir ça, qui plus est dans un vallon si bucolique. A la fin de cette piste on retrouve le chemin pris à l’aller qui longe la voie rapide mais dans l’autre sens et pour pas longtemps.
On tourne à gauche en direction du Mas Christine que l’on atteindra pas, car au bout de quelques 300m on prend une piste pastorale à travers d’une forêt de chênes. Je peux vous dire que j’ai maudit cette dernière piste, ça monte et ça descend tous le temps pendant 3km environ et surtout par le fait qu’il est pas loin de 13h, qu’il fait 36° et enfin qu’il n’y a pas un centimètre d’ombre pour s’abriter.
Ce passage à travers la forêt est très beau et nous mène tous droit au château de Valmy. Enfin je devrais dire derrière le château, car on ne le verra pas, on prend la direction d’Argeles Village par une dernière route qui elle aussi longe la voie rapide. On rentre dans Argeles et là plantage de route pour moi. J’ai loupé une flèche mais peu importe je rejoins la salle polyvalente par le centre du village et un détour par Argeles Plage.
Voilà donc mon CR de la Mar y Monts, quelques chiffres maintenant :
Annoncée pour 42km j’en ai au total 44,6 mais j’ai rallongé la fin du parcours avec mon plantage, et 51,210 km en comptant l’AR camping-départ
Temps de roulage : 4h16 (avec la liaison camping-départ AR)
Temps d’arrêt : 82mn ( inscription, pauses photos, crevaison et collation d’arrivée)
Vitesse moyenne : 12km/h.
Vitesse maxi : 55,7 km/h
Et enfin 1011m de D+
Les plus : une rando organisée au mois d’aout. Les bénévoles sympas. La beauté de la région. Et le potentiel du coin pour y faire du VTT. Le prix. Le Stumpjumper.Le guide papier fourni par l'orga avec les indications pour éviter de se perdre.
Les Moins de la Mar y monts : un fléchage peu fourni (erreurs en début et fin de parcours), le ravito peu frugale, surtout en eau. La chaleur dès 8h du matin (j’avais demandé de la neige, mais dans le coin y connaissent pas). Les parties goudronnées assez nombreuses.
En conclusion c’est une rando bien sympa , à faire si vous êtes dans la région. Ca donne de bonnes idées pour d’éventuelles sorties futures dans ce secteur. Par contre j’ai vraiment été surpris par le nombre important de crosseux sur cette rando qui roulaient en semi-rigide…