Pan le départ est donné et là sa frotte fort, je gueule un gros "HO" car le neuneu d'a coté essai d'embrocher ma roue arrière, comme a chaque fois sur l'aire de départ il y a au moins 30 mètres puis entonnoir arrive, je risque a deux/trois reprises la gamelle et le frittage mais je reste sur mes roues et en profite pour pousser encore sur les pédales...
....re-crotte je suis a bloc, on fait le tour du stade pour revenir sur une allée goudronné et là je double et me fais doubler par tout les cotés (c'est meilleur
) on entre en ville (d'ailleurs la ville est bloqué pour l'occasion) et je tombe sur un pote qui est venu avec son cousin ou un truc comme ça, on enquille et je matte discret-os le compteur pour m'apercevoir qu'il indiquait 37km
vache j'ai jamais entamé un début aussi vite, je comprend mieux pourquoi je peinais a jacter!!!!
On arrive a une tour du château ou l'on rentre dedans et on monte, monte encore et encore en colimaçon, a force de faire tourner manège en grimpant j'ai les merguez qui me rappelle a leurs bon souvenir, arrivé en haut je stop la bête sinon je refais un remake de la valsloppet ou d'un marmotte au four.
le pierre arrive et attend avec moi son cousin, en voyant qu'une 30aine de gars était passé je décide d'y aller, on ressort du château et reprenons un bout en ville, je choppe 3 gars qui file a un bon train, pour savoir si ils étaient les uns derrière les autres ils criaient "JU" et je répondais a chaque fois
et j'ai encore l'impression d'être a 95% de mes capacités, on trace et arrivons dans un parc avec du gravillons, là c'était chaud les glissages en tout genre!!
avec la nuit les sensations et appréciations terrain sont différentes, un moment donné j'ai comme l'impression d'avoir les jambes dur et dans le rouge total avec ce bide qui pousse au fil des km et des rots de merguez qui m'accompagne, en faite c'était un faux plat montant mais avec la nuit difficile de s'en apercevoir c'est en faite en matant les lumières arrières que l'on devine que ça monte, donc perso j'ai plus les aptitudes a faire cela a vitesse soutenue...et me faire secouer comme un marteau piqueur.
- Dans ma tête: (bordel qu'est-ce que j'ai eu comme idée de bouffer ainsi avant de partir, j'ai mal au bide et j'ai l'impression qu'il pousse!!!)
Mes 3 lascars sont 80 mètres devant moi et carbures toujours au temps, je reconnais l'éclairage d'un et m'aperçois qu'ils prennent au fur et a mesure de la distance, j'essaie de ne pas trop perdre de temps et espère les coller de nouveau.
après pas mal de traversée de champs et de grandes allées ou je suis secoué comme une péripatéticienne en pleine action, on arrive a un parking et les lascars ce sont trompés de sens, du coup je me retrouve 10 mètres derrière
(grâce a ma classe naturel )
on entame un sigle dans un bois avec des racines, trous et petites pierres, a gauche, a droite avec des coups de raquettes dans le fion histoire de se faire un peu de rodéo...
...là encore je m'en veux de ne pas avoir pris le TS
on traverse une route et attaquons de nouveau des chemins a travers champs, mais là je ne sais pas depuis combien de temps je roule mais je commence a avoir un coup de dur, mes 3 compagnons d'infortune me prennent 100 mètres et du coup je lâche un de pied histoire de récupérer un peu, avec ce bide énorme j'arrive plus a respirer et ces saloperies de cotes me font mal
Rahhhh !!! je suis pourri, je décide de m'arrêter pour sortir jean pol pour se vider, là je m'aperçois qu'en faite j'avais une sacrée envie mais pris dans le jeu de la course je m'en étais pas rendu compte, une réflexion me vient: "Et en compét ils font comment? ils se pissent dessus?
je repars et m'aperçois être seul, je traverse une route ou un bénévole surveille et rechoppe un chemin, je roule seul encore 10 minutes et tombe sur un gars qui me dit avoir raté le ravito!!!
Quel con remarque ça tombe bien je suis enceinte et j'ai pris mes réserves (je ne boufferais rien de toute la sortie)
on entre dans une foret avec "enfin" du technique, single, descente et virolos....sur 1km et là le panneau de la boucle de 9km supplémentaire apparait, je m'arrête a coté d'un gars et bois un coup.
qu'est-ce que je fais? Aller je suis venu je veux voir et repars malheureusement sur un pétard qui tue sa race et humide, je grimpe la moitié et hop la roue saute je perd l'adhérence et fini a pied (la seule fois)
et là on attaque un beau single avec tous ce que l'on peu imaginer, j'ai l'impression d'avoir l'arrière de mou, je m'arrête pour voir et rien, 4 gars passerons devant moi, je repars et m'enfile la boucle seul dans la forêt, une descente avec des pièges genre un trou avec cailloux me stop et je passe par dessus le cintre avec au passage un coup de potence dans le bide.
petit chemin, allée et chemins sur 3KM puis de nouveau un single autour des arbres, d'un coup un bourbier a rester coller (là je me mets a imaginer le marais ou je m'enfonce et crève, faut que j'arrête de regarder la télé) je fais quelques mètres a pied et en profite pour faire un p'tit pipi...
...et je suis encore tous seul, pas un pécore et puis j'entends des bruits bizarre comme une bête, de nouveau j'imagine et repense a certains film avec des esprits maléfique ou un sérial killer, je me mets a gueuler tous fort histoire de me rassurer et trace ma route (oui j'écrits bien tracé, là difficile de me suivre avec les ch'etons
)
le singles fini et je débarque sur une grande allée qui va durer au moins 3 km avec des saloperies de trous et d'ornières ou je me retrouve tellement secoué tel la bouteille Orangina (la tête en haut et le bide en bas
) avec les roploplos de merguez toujours présent, mes jambes ont du mal et je suis seul..(je roule seul sans temoin, sans personne que mes pas qui résonnent...zut je m'égare
)
je pense d'un coup aux écrits a Rone et Gahan, le semi-rigide c'est fantastique, j't'en foutrais moi des semi rigide dans le fion (d'ailleurs j'ai mal)
d'un coup j'aperçois des lumières, je me mets a accélérer comme un fou, et voilà que je rejoins le parcours ou j'ai l'impression d'avoir un monde de dingue, après un moment passé seul c'est bizarre, là j'ai l'impression a ce moment que les gars se glandent et avec la motivation de retrouver du monde je me mets a doubler comme un beau diable, mon bide a dégonflé et je suis de nouveau motivé.
Sur un chemin avec des traces d'ornières de chaque coté j'opte pour rester derrière le gars de devant pendant que certains commence a doubler de chaque coté (j'aime pas ces saloperies d'ornières)
l'hécatombe avec la flotte de la semaine qui a stagné les gars partent en glissade les uns après les autres, le seul endroit a rester était bien au milieu
l'expérience du vieux roublard aura eu raison de moi
je pensais avoir fini mais non il y aura encore pas mal de chemins a faire, en dépassant je me mets a penser a Fabien et Nico mes potes titaneux qui a l'occase exerce leurs talents sur des chronos ou courses, je suis en train de niquer comme eux (on se motive comme on peux)
on arrive sur les hauteurs d'Amboise et entamons la descente goudronné, un p'tit 54km, un petit tour par la ville et retour case départ, a l'arrivé j'irai directement a la voiture sans prendre la soupe a l'oignon, il est minuit et j'ai encore de la route et je dois passer par la case gasoil en ville.
Je me change, regarde ce que j'ai fais 53km en 2h47 et je suis content de moi, je me tire, gasoil, A10 et direct maison, j'arrive a 3h00 du mat et rentre, je réveille mémére avec des idées salaces
Au final une belle sortie accessible depuis paris, a faire au moins une fois et cela doit être encore plus sympa a plusieurs, beaucoup plus de monde que ce dont je m'attendais, secoué comme un prunier et presque pas de photos.