Salut les petits gars, le dinozorusse est rentré hier de sa grande traversée des Monts d'Ardèche !
En mode DUL cette fois (Dinozorusse Ultra Light), je prends l'Anthem et pas de porte bagages, tout sur le dos comme les sherpas !
Le temps tournant au beau, il était temps d'envisager un nouveau dino-trip. Préparation des repas (sauciflard, frometon, chocolat, figues), du vélo (j'ai enfin retrouvé une SLC pour remplacer celle pulvérisée dans le Bojolais, par contre il était autrement dans son jus de la TB), et du paquetage (
super light alleged comme sur Juloptimal).
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J1 : Saint-Agrève - gite paumé vers Mazan l'Abbaye, 81 km, 1950 m D+ :Départ un peu à l'arrache mardi dernier, train à 6h25 à Tarace, à la Part Dieu je bouffe des petits écoliers pour patienter, je débarque à Tournon sur Rhône vers 9h. Là je ravitaille en pain, et je prends un pain en chocolat (erreur fatale). Puis 1h30 de bus jusqu'à St Agrève, je fais chier le chauffeur avec mon vélo (porte vélo roots au cul du bus) et j'ai la gerbe pendant tout le trajet (petits écoliers, pain au chocolat ?).
A 11h, je suis prêt à en découdre malgré mon estomac tout retourné.
Au début, ça roule tranquille, je me dis qu'à 17h j'ai les tongs au pied après la douche.
On voit le Mézenc, yeeee ah !
Tiens, ça me rappelle le GR7, c'est tout boueux pareil et ça monte à Fay sur Lignon, ben oui je suis sur le GR7 !
Fay sur Lignon même quand il fait beau y a personne.
Une copine qui m'a bien fait chier vu qu'elle a pris peur et qu'elle s'est mise à zigzaguer en m'empêchant de la doubler, pour sauter ensuite par dessus la clôture et revenir brouter tranquille.
Bon arrivé au Mézenc mes prétentions de vitesse s'étaient envolées, j'avais toujours la nausée et les lombaires en vrac.... Heureusement après m'être rempli la panse mes douleurs lombaires se sont évanouies, remplacées par des douleurs au cul (j'avais le fion en feu pour faire clair).
Après le Mézenc, direction le Gerbier de Jonc !
Orthographe ardéchoise.
Le profil de l'étape se révélant de plus en plus en dents de scie, et mon auguste personne ayant de plus en plus mal au fion et de moins en moins envie de me casser la nénette, j'ai pas mal marché dans les côtes. J'ai envoyé quelques SMS d'amour à rototo et quelques SMS d'insulte à Triboule histoire de me donner la pêche mais ça marchait plus ! Même la pensée de la brigade de la répression des fraudes débarquant chez Triboule Magnum à la main pour lui infliger ensuite un toucher rectal profond ne suffisait plus à me remettre en selle.
J'ai fini par m'en mettre une dans une descente avec des pierres qui roulent, et je me suis rendu compte plus tard que mon multi-outils en avait profité pour se faire la malle, sautant du bidon bidouillé dans lequel je l'avais foutu.
J'ai fini par quitter le parcours pour aller au gîte, d'ailleurs je me suis gouré et j'ai refait du rab...
Gîte tout confort et j'étais le seul pèlerin, j'ai pu poser ma dinocrotte, me laver la carcasse, et faire bombance
J2 : Le bouteirou - les Vans (et plus encore...) 89 km, 1800 m d+ :Gros dodo puis réveil et départ avant 9h, mes gentils hôtes m'avaient gentiment mis une baguette de côté.
Là je me dis, ça descend, à 16 h j'y suis ! Ben non...
Ceci dit j'ai pas eu mal ni au ventre, ni aux lombaires, juste le fion en feu et les pieds qui pleurent.
Plus de caillou que la veille, et toujours ces petites côtes qui me cassent un peu le moral.
Par contre, grand désert, juste un bled (Loubaresse) où l'épicerie est ouverte de 18h30 à 19h, et j'ai failli me faire chiquer par le clébard.
Ils ont des barrières vachement chiadées avec articulations et contrepoids.
J'arriverai tout de même à démouler une dinocrotte, houra
Là je m'étais paumé et j'ai bien du me taper un km de détour....
Comme ça cognait fort sur ma petite tête de dinosaure, j'avais plus trop d'eau et j'ai voulu refaire les niveaux dans une cahute de pêcheur, ben ils sont pas hospitaliers. Heureusement y avait un robinet mais l'eau avait un fort goût de ferraille, ont-ils essayé de m'empoisonner ?
Pas mal de chemins digne d'intérêt et même un peu chauds du slip surtout que c'est pas super emprunté comme itinéraire, si tu tombes ce sont les sangliers qui te font la réa.
D'ailleurs y a eu un single très virevoltant, même que je me suis demandé si j'étais sur le parcours, parce que ça ne correspondait pas à la trace (qui était un peu foireuse), et qu'il n'y avait presque plus de balisage...
Bref à la fin on continue à serpenter dans tous les hameaux et j'en ai un peu ma claque, sauf que mauvaise blague faut remonter un peu pour arriver aux Vans, et très mauvaise blague le gîte n'est pas aux Vans mais à 7 km et qu'en plus ça monte ! En plus le boulanger que j'interroge manque de me foutre sur la mauvaise route... J'arrive au gîte après avoir pédibussé un peu la côte, putain il est tenu par deux jeunes lesbiennes babacool, y a des ânes, des biquettes, de la volaille, tout ceci en quasi liberté ! Une des bouffeuses de minou me fait visiter, alors là y a la mare aux grenouilles et tout d'un coup elles se mettent à croasser, alors là t'as l'enclos des biquettes et elles font du bruit avec leur cloche (et elles sentent la biquette...), alors là y a ton chalet mais faut pas ouvrir sinon y a les mouches (qui mordent les salopes), là t'as les toilettes sèches (me suis coincé les doigts dans la porte...), à côté t'as la douche (à l'eau de source...) puis voilà bonne nuit !
Bon j'ai pas si mal dormi, grâce aux bouchons entre autre....
Réveil, petit déj', salutations aux hippies (j'ai failli acheter un frometon pour triboule) et je retourne aux Vans (et ça descend
). Bon j'ai un peu le derche en feu quand même. Aux Vans, la chauffeuse de car n'est pas au courant qu'elle devait embarquer un vélo et pourtant j'avais réservé, donc Anthemou finit en soute comme une vulgaire valoche.
2 heures de car pour aller à Montélimar, puis TER jusqu'à Lyon et Tarare, et me voiloù !