ACTE I : Scène IDémarrage.
Bon me voilà en selle, on va essayer de démarrer !!
Le truc c’est qu’a regarder assis sur la selle c’est comme un bike normal visuellement, sauf que dans la tête je sais très bien que derrière c’est le semi-remorque.
Ce dont je redoute c’est pour tourner ou les déplacements du fait de la longueur, en fait cela passera presque en dernière pensée !
Seb : c’est lequel ton pied d’appui ?
Moi : j’sais pas !! attends je regarde
Bon allez on compte jusqu'à trois et on y va.
3.2.1……on y va.
La ça pousse et tangue du cul en fait pour une première seb a un peu couru derrière histoire que le tanker prenne un peu de vitesse, nous voilà partis pour les premiers tours de roue et en plus c’est moi qui conduit le bouzin.
Je sais pas si vous avez déjà eu l’occasion de rouler avec une crevaison lente mais imaginez lorsque vous prenez un virage avec un pneu sous gonflé le vélo donne et part en crabe, bah là c’est exactement la même, du coup drôle de sensation.
Les mains sur le guidon on sent aussi un léger tangage, un mouvement naturel ou le vélo tire un peu de chaque coté, ce n’est pas non plus exagéré mais cela se ressent bien quand on a jamais fait de tandem.
Pour un départ le seb me fait prendre une descente assez longue avec virage et avec ce que j’en avais entendu j’appréhende un peu…
…là c’est que je pense dans ma tête (en tandem faut anticiper le freinage, faire gaffe quand tu tournes, accorder le pédalage, les freins ils chauffent plus qu’a l’ordinaire…etc)
Du coup me voilà crispé et si en plus le singe derrière se met a bouger alors là l’appellation « vélo vivant » prend tout son sens.
J’ai un peu peur et je pense surtout a la chute, sur du bitume mouillé cela arrive assez vite et en plus de râper cela fait bien mal au minimum a 25km, résultat je suis crispé et tendu comme une jeune fille qui jette l’ancre pour une première fois !!
ACTE I : Scène IILa détente :
Au bout de 20 minutes, quelques cotes et virages passés je me sens mieux au pilotage et arrive à passer les vitesses un peu plus naturellement, j’essai de ne pas rouler trop près du trottoir car il y a la caravane qui suit.
J’ai aussi le bras droit tétanisé par le stress du départ qu’il est devenu pratiquement dur comme du bois et que je ne le sens plus, ça ira mieux plus tard.
Maintenant vient la question de comment savoir quelle vitesse mettre ?
Moi : Sebichou number one adoré je change quand ces foutus vitesse ?
Seb : Quand tu le sens et en fonction du terrain, le cap’tain est roi
Ouahou je suis le king, cool…….j’déconne mais j’en menais pas large quand même et a ce moment j’ai même pensé passer derrière et fallait bien lui passer de la crème au risque de salir mon cuissard
Voilà quarante minutes qu’on tourne les jambes et ça-va beaucoup mieux pour le tangage du vélo, quand je dis tangage c’est un petit mouvement naturel de gauche a droite que le vélo fait et il faut le laisser faire tout en le guidant là ou on veut aller avec un peu d’anticipation.
Ceci oublié il faut ensuite penser a sa façon de pédaler car là est une autre histoire du mouvement classique en solo.
ACTE I : Scène IIIMauvaise selle :
Nous voilà pratiquement a mi parcours et nous allons bientôt traverser un bled avec un château, le seb m’annonce qu’on pourra ralentir pour le voir, sauf qu’a ce moment là j’ai le sexe endormi d’une façon que j’ai l’impression d’être assis uniquement dessus et du coup des fourmis du genre que je la sens plus !!!
Arrivé au château j’annonce a seb que j’ai mal au sgaigue et qu’en plus ma poche qui fait office de vessie va exploser, on décide de s’arrêter.
(En tandem c’est comme en couple, il faut COMMUNIQUER !! sinon l’autre essai d’éjecter l’autre pour finir seul
)
Elle est tellement endormie que j’ai l’impression de tenir un bout de plastique mou dans la main, la pauvre !!
J’en profite pour faire péter le multi outils topeak et donner a cette ù$* !^@ùµ£ de selle un réglage correct.
Deuxième chose a retenir voir même en priorité si sortie de plus d’une heure, emmener une selle qui convient et après les pédales car on peut toujours pédaler avec des plates.
ACTE I : Scène IVLa communion :
Nous voilà repartis et sebichou me demande ce que le GPS GARMIN DAKOTA 20 annonce avant la tombé de la nuit, le bestiau est lisible sauf qu’il est sur la potence et que celle-ci a une inclinaison de 20° du coup cela m’oblige a prendre la posture du fakir pour lire l’info en haut de l’écran.
Moi : Une demi heure sebinou mon chou.
Seb : bon on va couper sinon on va rouler de nuit, on a mis 45mm pour arriver ici donc en une demi heure ça-va être réglé pour être a la maison.
Le renard avait oublié de me dire qu’a la base il avait au moins prévue 100 bornes a faire
et qu’en plus un prof de techno n’était pas un merveilleux prof de math et que si on avait mis 45 minutes pour une distance de x km nous n’allions pas mettre moins de temps pour la même distance avec les mêmes bonshommes sur le semi-remorque
et un petit gros devant !!!
On roule et enroulons tranquillos et les petits soucis de tangage naturel se sont estompé dans ma petite cervelle, je le sais et en garde conscience mais fais avec et ne me pose plus de problème a conduire mon beau camion
La pluie commence a s’inviter de façon permanente et une averse a dû tomber car il y a de belle flaque d’eau et la route est détrempée, je commence ma période détartrage avec le sable contenu dans l’eau que j’avale régulièrement en respirant par la bouche.
A ce moment là, cela ne me gène et ne me gênera en aucun cas jusqu’au bout car les températures resteront clémentes (j’ai pas dis clément, lui il fait du vélo dans nos rêves
)
Le truc sera de trouver une cadence et une façon de pédaler en harmonie, sans à-coup et en étant dans le bon rythme, le mieux quand même c’est d’avoir une façon de pédaler similaire, ça tombe bien le sebpoutou aime mouliner comme moi plutôt que de tirer gros, la seule chose c’est quand on arrête de pédaler (chose que j’aime faire) si on n’informe pas son ouistiti derrière lui il continue de pédaler et ça, ca fait bizarre, un coup à prendre en fait (le pédalage pas le singe !!)
ACTE I : Scène VFinalisation :
Voilà 1h30 qu’on roule et on va attaquer les 17 tournants, c’est que le seb m’a fait peur avec se titre et pensa (on va en chier !!) en fait non on enroule et ça passe gentiment et en prime le paysage est de toute beauté avec ses rochers de part et d’autre de la route, en tandem on monte moins vite car il y a du poids et cela se ressent bien, en plus toujours garder a l’esprit qu’on risque plus de péter quelques choses en forçant qu’en moulinant alors j’ai mis les vitesses en mode grimpette tranquille pendant que la flotte continue a bien tomber.
Arrivé a Arbonne ou achères (je crois que c’est le nom seb ?) nous entamons une descente en ligne droite avec des baraques a couper le souffle, le coup d’œil vaut le détour et passages par les freins obligé, quelques maisons donnent l’impression d’être encastrées dans les rochers, superbe et quel rêve que d’y être un jour.
Nous remontons (tiens au passage on en a pas parlé, si c’est possible c’est bien d’anticiper la montée, donc accélérer avant pour prendre de la vitesse, et une fois dans le bloc et au fur et a mesure que l’on sent le poids ralentir le vélo, ne pas hésiter a changer les vitesses pour garder le rythme sans forcer sur la transmission au risque de la péter)
Sur un faux plat montant j’ai l’impression d’être le seul a pédaler, a ce moment je pense que ce salaud de seb se relaxe et me laisse seul faire l’effort, l’enfoiré c’est dur le tandem je ne suis pas hercule
Là il fait nuit pour de bon et faut pas lâcher l’effort, il pleut bien comme il faut et nous commençons à ressembler a de vieilles serpillères dans l’effort.
Répétez après moi : Je suis un guerrier et non je ne lâcherai rien jusqu'à la mort
Sebichou m’annonce que nous sommes bientôt arrivés et que nous n’allons pas prendre la cote du départ car trop facile et longue mais plutôt le raidard de derrière, en fait le renardeau il me teste voir si je vais flancher
Nous rentrons dans gironville machin chose et passons devant la première cote, passons devant le château et tournons a gauche, là commence la grimpette doucement et gentiment.
Seb : t’as vu ça fini sévère !!
Moi : ouais on va y aller tranquille
Seb : faut qu’on la monte sans mettre pied a terre
Je tourne tranquille les jambes sans m’affoler sauf que le chien fou derrière mets des puls d’accélération et que papy taurus est obligé de calmer et raisonner seb-le braque
Moi : seb j’ai un peu mal aux cuisses et je préfère mouliner en étant constant dans l’effort afin de la niquer
Nous montons a un rythme régulier, il essaiera une deuxième tentative de puls mais je garderai mon sang froid, ne suis-je pas le cap’tain ?
Arrivé en haut un gros rahhhhhhhhhhh !! Pour crier victoire, on l’a niqué.
Conclusion :Premier essai concluant
Pas de chute
Expérience a faire
Passage obligé par la route pour une première fois afin de comprendre le fonctionnement
Pas de casses
Anticiper
Rouler couler
Le temps passe vite
Eviter de péter si on est devant
Communiquer et avertir l’un et l’autre si une décision est prise
Respect des routards
J’ai envie de recommencer mais j’appréhende la version vtt, cela doit être une autre histoire.
Pour toutes questions supplémentaire veuillez vous adressez au SAV seb91