Vendredi matin départ pour Rosans(05) avec madame, nous avons loué un mobile home sur place dans un petit camping sans prétention (par contre le mobile home est vraiment très grand et spacieux).
Je suis halluciné par les paysages, c'est magnifique la Drôme, nous sommes entouré par les montagnes, dimanche je sens que ça va piquer.
Samedi nous décidons de faire un petit tour à Buis les Baronnies, le gps me fait passer par des petites routes, le décor est somptueux toujours.
Nous mangeons sur la place de l'arrivé et puis nous décidons de faire un petit tour au Mont Ventoux, magnifique aussi, on y croise beaucoup de vélo, certains roulent vraiment bien, alors que d'autre sont arrêtés sur le bas coté au bord de l'agonie.
Arrivé en haut, 8° et un vent de folie (alors que nous avions 25° en bas) mais je reste toujours ébahie par ce paysage un peu surnaturel.
Le soir Nat nous rejoint au mobile home, un petit apéro, un bonne plâtré de pâtes et au dodo.
5H30, le reveil sonne, il fait super froid, il y a eu une coupure de courant dans le nuit, donc plus de chauffage et surtout plus de lumière.
On va donc se préparer et déjeuner dans le froid à la lumière de mon portable.
On a vraiment très froid, dure dure de se lancer ce matin.
Les vtt eux sont prêts à en découdre
6H20 nous partons tranquillement par la route pour rejoindre le départ qui n'est qu'a 2,3 km mais avec 100 de D+ , ça va permettre de se chauffer en douceur.
La vue sur le centre de Rosans au levé du jour est vraiment splendide.
Nous retirons nos plaques et le petit tshirt qui va bien et attendons le départ à 7H00. On recommence à avoir froid, c'est pas bon ça.....
7H00 on nous annonce 3500 de D+ pour le 90km, ça va faire mal, il y avait 3000 d'annoncé sur le site que je pensais déjà bien gonflé....
Nous voilà parti à toute allure dans une descente, le froid nous saisies, j'espère qu'il y aura bien du dénivelé positif pour me réchauffer un peu, manque de bol, on descend et on arrive à un passage à gué, jusqu'à mi mollet. Ca passe sur le vélo, mais je vous laisse imaginer la sensation de mettre vos pieds dans une rivière à 7H00 du mat quand il fait moins de 10° ....
La première grimpette viendra après
puis nous arriverons sur une route en faux plat descendant, plein gaz! pas pour longtemps, un gros silex est planté dans mon pneu ar tubeless, chiotte, le trou est trop gros, le latex n'arrive pas à boucher le trou, je suis bon pour mettre une chambre à air, ça commence mal.
J'ai toujours un peu froid et j'ai un léger mal de ventre, ça va passer j'espère....
Nous sortons de la route pour un nouveau passage à gué bien moins profond que le premier, j'en rigole encore, deux mecs sont passés pied nu, ils étaient en train de remettre leur chaussette après le passage, si ils font ça à chaque fois, demain ils y seront encore.
Ensuite on va commencer à faire du portage, un long chemin montant plein de flotte et de caillasses et on enchaînera avec des petits singles montants de toutes beauté
La suite se fera sur un sentier plus large mais tout aussi magnifique, ça grimpe
Arrivé au sommet une descente d'anthologie nous attends, certains mecs sont sur les freins alors Nat nous arrêtes afin de profiter au mieux de la descente. Plus on descend, plus ça devient technique, on rattrape le groupe de 3 ou 4 mecs devant qui sont à pied, ils nous laisses passé gentiment et on leur montre comment descendent les parigots.
Des marches, des épingles de ouf, là je me dit que ce n'est pas vraiment roulant comme on me l'avait laissé entendre, tellement cassant que j'arrive à dérailler.
On débouche ensuite sur un champs, petit passage à gué et on remonte un peu dans l'herbe fraiche pour enfin déboucher sur le premier ravito qui est situé à 25km, il est déjà 9H27...
Première fois que je mange du saucisson et du fromage à cette heure là mais finalement c'est pas mal. J'ai quand même toujours un peu mal au ventre, je ne suis pas trop dans mon assiette.
On repart du ravito et là on attaque le gros morceaux, une montée interminable, plus ou moins raide mais à chaque virage on finit par se demander quand cela va s'arrêter
Une fois en haut mon mal de ventre ce fait de plus en plus intense, c'est inévitable je fais faire un petit cadeau à mère nature.
Après cette petite pause à travers les buis, on débouche sur les crêtes et là on oublie vite la longue montée que l'on vient de faire, c'est magnifique, indescriptible tellement c'est beau, mieux vaut ne pas avoir le vertige car on roule tout près du bord.
Puis on enchaînera avec des petites descentes bien techniques par endroit, des singles virevoltants entre les arbres et des petits franchissements bien sympa et surtout bien casse patte.
Les paysages sont toujours aussi somptueux
On débouche ensuite sur un chemin un peu plus roulant qui nous permet de nous réposer et on discute avec deux mecs de Dijon, ils vous couper car l'un d'entre eux est malade (gastro), et ils ne s'attendaient pas à un parcours aussi exigeant (alors qu'ils l'ont faite l'an passé). Il est déjà 12H, j'ai toujours mal au ventre et nous n'avons que 40km au compteur, je pense donc aussi m'arrêter au prochain ravito, à ce rythme là nous n'arriverons pas avant 18H à buis et je ne veux pas faire rentré ma femme trop tard donc ça va être rapé pour cette année je crois bien.... (PS: l'an prochain je rentre le lundi et je vais au bout nondidiou)
Le chemin roulant nous conduit finalement vers un jolie monotrace qui va grimper gentiment mais longtemps. C'est tellement beau qu'on en oublie les cuisses qui piquotent
Arrivé sur un petit plateau on fait une petite pause pipi et on rattaque par un single très très pentue, va falloir marcher un peu durant quasiment......... 45 min
Avec une bonne grosse forme certaines choses ce montait à vélo mais d'autre n'était pas roulable, vraiment dure ce passage, et il commence à faire très chaud.
La récompense sera quand même au bout avec encore une fois un passage sur les crêtes magnifique
On s'engage ensuite dans une descentes très très raide, avec de la caillasse puis le single ce rétrécie et ça devient infranchissable, obligé de descendre à pied, pendant presque une demi heure, pas facile de descendre avec le vélo sur l'épaule, c'est vraiment "accidenté", je manque même de tomber dans un ravin car les chaussures glissent sur les pierres et malgré la végétation on voit bien qu'on est pas loin de la pente!
Finalement on arrive à regrimper sur le vélo, on ouvre les gaz pour ensuite arriver au deuxième ravito, il est 13H40.
Je m'enfile du saucisson à foison, du fromage et des pâtes de fruit. Je crois bien que c'est la première fois que je suis aussi heureux d'arriver à un ravito. Je me renseigne pour rentrer à Rosans par la route. Nous avons 18km à faire avec une longue descente bien rapide à s'envoyer plein gaz, c'est cool, on va quand même pouvoir rouler un peu.
J'en garde un super souvenir et je regrette vraiment de ne pas avoir été au bout. Un superbe tracé hormis la grosse montée à faire à pied et la descentes qui suivait également. L'an prochain j'achète de bon chaussure de marche vtt, je bouffe du riz pendant 2 jours et je dors là bas le dimanche soir. La drôme c'est le pays du vélo (route comme vtt)
Au final j'ai 68km pour 2360D+ (2300 sur les 50 premiers kilomètres)