D'un point de vue sportif, c'est une course à oublier pour moi, je crois qu'il y a très longtemps que je n'avais pas roulé aussi lentement...
Déjà la veille ça commence mal, le pote avec qui je suis venu ne peut récupérer ma plaque car il faut que je signe. La commissaire UCI lui indique que je dois passer entre 6h et 6h45 !
Ptain pour un départ à 8h, n'importe quoi ! Je vais pas m'échauffer 1h !
Finalement à 7h30 elle était toujours là
Réveil bien tôt, nuit courte, direction le départ sur la route de nuit sans éclairage, moi qui n'aime déjà pas la route de jour à cause des voitures... de nuit j'étais quelque peu stressé.
J'ai l'impression de ne pas réussir à m'échauffer avant le départ, sensations pas terribles du tout.
Mon dossard soit disant "prioritaire" ou un truc du genre avec une pastille dessus, me permet d'être environ 150-200ème sur la ligne de départ. Finalement pas trop grave.
Au bout de 2-3 km gros bouchon quand on rentre dans le premier single en sous bois. Rien pour étirer le peloton.
Puis des petits bouchons réguliers dès que c'est un peu "technique" (ndlr : une racine sur le chemin).
Je me crame à essayer de doubler.
Un premier bout de route, impossible d'accélérer, les sensations sont mauvaises, je plafonne vite. J'ai l'impression de mal respirer.
On m'annonce 99ème, je me dis alors que j'ai vraiment pas la forme.
Au bout de 2h, arrive la bosse de Lelex, là ça va être la bérézina. Je suis scotché, j'ai l'impression de rouler avec un 29 pouces !
Je vais mettre 1h pour monter ces 500 petit mètres de D+ ! Je suis à l'arrêt.
J'ai presque froid malgré un maillot manches longues un peu épais, et un cuissard 3/4.
La crève qui me suit depuis 10 jours n'aide pas, je recommence à avoir mal à la gorge. Je me dis que plutôt qu'aggraver la situation je vais arrêter. Au km 60 Je demande un bénévole comment rentrer par la route. Il ne sait pas alors qu'on être à 20 km à vol d'oiseau peut être même moins.
Je continue, et demande un peu plus loin à 2 autres bénévoles comment rentrer par la route. Ils sont très sympathiques mais ne savent pas non plus. Alors qu'en revenant en voiture je m'aperçois que la course n'arrête pas de couper la route qui ramène à Arbent !
Bon je continue, ça va un peu mieux vers le 85ème km. Ca permet au moins de doubler les gars devant moi avant les descentes.
Bon je passe sur la perte d'air dans le pneu arrière, les 5min à dégager les galets pris dans la boue/herbe, les sauts de chaine à la fin dès que je forçais un peu. J'ai finis en croisant la chaine et monter en danseuse sur le 42...
D'un point de vue VTT, le parcours ne m'a pas trop amusé non plus. Bon il est certain qu'en forme je l'aurais trouvé roulant mais j'aurais retenu les beaux paysages. Là en méforme je le trouvais même quelque peu chiant surtout vers le 75ème km. Et ça me gavait de flinguer une transmission dans la boue.
Je finis en 5h55, presque 1h de plus que prévu...
Et je me sens bien fatigué aujourd'hui.
Dans le positif, très beau temps, beaux paysages (j'adore le Jura), le Comté et le Morbier aux ravitos (quitte à faire la course en vitesse rando, autant profiter des ravitos...).
Le coin est très beau mais peu probable que je retourne à la Forestière, ou alors avec un mulet en 8v. Par contre il doit y avoir moyen de se faire de belles sorties dans la région.